Après trente années de guerre civile, l’Angola est un pays dévasté. Des mines anti-personnels jonchent les campagnes, 47% de la population a moins de 14 ans, et seul un homme pour dix femmes a survécu à la guerre.
Alors pour reconstruire le pays la simplicité de la boucle est implacable, les dessous-de-table nombreux : Pékin prête de l’argent à l’Angola qui emploie à son tour des entreprises chinoises, en échange de quoi elle promet 30% de ses réserves de brut à la Chine.
Le pays est devenu, depuis 2007, le premier fournisseur de brut de la Chine, devant l’Arabie Saoudite. 70 % de la population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté.
-
-
-
-
-
BP, Total, Chevron, ils sont tous là…
A trois heures au large de Luanda, à 3000 mètres de profondeur puis 5000 mètres sous le fond de la mer…
Au prix du baril, le pétrole angolais est enfin rentable…
-
-
En 2004 le FMI recommande aux pays occidentaux de ne plus prêter d’argent
au gouvernement angolais en raison de l’opacité de ses comptes.
C’est le moment que choisit la Chine pour octroyer une ligne de crédit
de trois milliards de dollars au développement de l’Angola, étendue depuis à onze milliards de dollars.
-
-
L’Angola réserve ainsi 30 % de son pétrole à la Chine.
-
-
Les entreprises chinoises ont afflué avec leur lot de travailleurs
stockés à six par boîte dans les containers d’un cargo mouillant dans la baie de Luanda…
jusqu’à ce qu’il brûle.
-
-
Grâce à la ligne de crédit de onze milliards de dollars que la Chine a octroyé à l’Angola,
la femme du président Dos Santos fait construire son premier salon de massage de luxe sur la baie.
-
-
Huambo, dévastée par la guerre.
Routes, réseaux hydrauliques, hôpital… ici les chinois reconstruisent la ville.
Il y a 4 ans ils étaient 2000, aujourd’hui ils sont 60 à 70 000 dans le pays.
-
-
La reconstruction ultramoderne de l’hôpital de Huambo a un coût :
23 millions de dollars. Incluant 500 places, 86 ambulances et véhicules de service, des blocs opératoires…
mais aucun docteur n’est prévu au programme.
-
-
l a signé pour deux ans.
Son passeport lui a été retiré et son salaire, 500 euros par mois,
est en grande partie payé directement à sa famille.
-
-
Ils viennent d’une région où le thermomètre descend à -30° C l’hiver.
Quand ils sont montés dans l’avion, ils croyaient que l’Angola était en Asie.
-
-
« Il y a le danger des mines, on en trouve souvent dans nos pelleteuses.
Mais on n’a pas le temps d’attendre les équipes de déminage, elles sont beaucoup trop lentes
et nous devons avoir fini le travail avant la fin de l’année sinon nous ne serons pas payes. »
M. Tong, le contremaître.
-
-
« Ils ne sont pas comme nous, ils n’ont pas les mêmes loisirs.
Ils ne veulent pas apprendre, ils sont lents et paresseux »
-
-
-
Le chef de l’unité de construction du chemin de fer, M. Wang,
a sur son bureau le « livre d’éducation à l’esprit communiste ».
Il emploi la main d’oeuvre angolaise pour 4 euros par jour pour reconstruire le chemin de fer.
-
-
« Quand le sol est friable on utilise des machines, mais quand il y a trop de pierres, on utilise les Angolais »
Les ouvriers angolais doivent creuser dix mètres de tranché par jour en moins de dix heures faute de quoi ils sont renvoyés.
Ils gagnent un euro par jour.
-
-
Il est venu de Chine pour rebâtir l’Angola.
« Ce qui est bon pour l’Angola, est bon pour la Chine, parce qu’ici il y a des diamants et du pétrole »
-
-
Le mausolée du premier président Angolais a été élevé par l’URSS communiste.
Il est aujourd’hui rénové par les chinois…
Pour quelques barils de plus…”